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 Assemblage : Grenache (80%), Syrah (12%), Carignan (4%) et Cinsault (4%)

Terroir : contrefort du Mont Ventoux qui protège des intempéries (300 jours de soleil par an). Entre 350 et 500 m d'altitudes. Argiles rouges, grises, jaunes et bleues sur un socle rocheux (grés du Trias).

Conduite de la vigne : certifié en bio depuis 2012.Even Bakke suit l'approche non-interventionniste prônée par Fukuoka. Les sols n'ont jamais été travaillés depuis 10 ans. L'herbe est tondue une fois par an. Les traitements bio se font une ou deux fois dans l'année. La taille est très tardive (avril !) afin de ralentir le cycle végétatif de la vigne et limiter le taux de sucre des raisins (et donc l'alcool des vins).

Vinification : pas de systématisme dans le travail. Si les rafles sont mûres, il les incorpore. Toutes les décisions se prennent à la dégustation (5 fois par jour). Certains lots sont encuvés  une semaine, d'autres, deux mois. Le soufre est utilisé très modérée (20 mg/l en SO2 total). Il n'embouteille et commercialise son vin que lorsqu'il l'estime prêt à être bu. 

Dégustation : La robe est grenat sombre bien translucide. Le nez est bien typé Rhône Sud, sur les fruits compotés, le cuir, rafraîchi par l'écorce d'orange et une subtile acidité volatile. La bouche est ronde, ample, aérienne, déployant une matière très fine, caressante, déposant un voile de douceur sur tout le palais. Elle gagne progressivement en densité tout en gardant un toucher délicat. Cela dit, nous ne sommes pas sur un pinot bourguignon : cette bouche est solaire, généreuse, avec une aromatique identique à celle du nez, à cela près que l'orange devient plus prégnante, contribuant au bel équilibre. La finale prolonge la bouche sans la moindre rupture, se contentant d'intensifier et concentrer les sensations, avant d'exploser littéralement, vous en mettant plein les papilles, sur l'écorce d'orange confite, les épices et le genièvre. Réjouissant !

Mis en bouteille en mars 2021 (sic)

14.5 % Alc. Vol.