Se distinguant dans le paysage viticole gaillacois, La famille Plageoles a privilégié l'expression des cépages aux dépens des assemblages tradtionnels. Il faut dire que la pugnacité de Robert Plageoles a permis de ressusciter des variétés qui avaient quasiment disparu, comme le Mauzac Roux, Vert ou Noir, le Prunelart, le Verdanel ou l'Ondenc.  

L'Ondenc était  un cépage autrefois très courant dans les vignobles du Sud-Ouest, du Bordelais et même de Charentes et de Loire. Il était très prisé en vin de chaudière  – à distiller pour produire des eaux de vie – ce qui peut expliquer son expansion depuis la vallée du Tarn dont il est originaire. Adapté à la climatologie locale, caractérisée par le vent d'autan, il résiste à l'oïdium, mais montre un grande sensibilité à la coulure et encore plus à la pourriture grise. Si cette dernière est rare dans une région venteuse, cela peut expliquer pourquoi l'Ondenc a été abandonné ailleurs.

Paradoxalement, le plus grand pays pays producteur est ... l'Australie où l'on rencontre ce cépage sous son nom courant mais aussi sous la dénomination Irvine 's white ou à tort Sercial – rien à voir avec le cépage de Madère.

Si l'Ondenc a la réputation d'être peu aromatique, les Plageoles réussissent à produire  un vin aux parfums intenses de figue et de coing  (ou de fruits exotiques dans d'autres millésimes) . La bouche est onctueuse, avec un sucre parfaitement équlibré par une fine acidité. La finale expressive reste d'une grande digestibilité.

Si ce vin peut convenir à l'apéritif – avec des toasts au foie gras, par exemple – il accompagnera avec bonheur des pâtes persillées ou des tartes aux fruits (pomme, poire, coing...)

Pour découvrir d'autres facettes de ce cépage, nous vous conseillons  l'Ondenc sec,  mais aussi le  Vin d'Autan, un liquoreux hors norme.

10.5 % Alc.Vol.