"Haut-alpin d’origine, j’ai étudié la viticulture et l’œnologie à Cognac. Après diverses expériences en France et à l’étranger, je suis revenu dans ma région avec l’intention de créer mon propre domaine. Le Domaine du Petit Août a vu le jour en 2009 à partir de 2 hectares de vieilles vignes en fermage. Au fil du temps et des opportunités, j’ai pu acquérir quelques parcelles supplémentaires pour arriver aujourd’hui à 6 hectares, répartis en 22 îlots sur 4 communes de la vallée de la Durance.

Convaincu que c’est dans les vignes que se joue le millésime, je concentre mon travail au vignoble.Je suis aidé en cela par des saisonniers pour tous les travaux en vert : ébourgeonnage sévère, épamprage, relevage, écimage, piochage et vendange en vert si nécessaire. Les sols sont griffonnés régulièrement. Ce travail à la vigne et la maîtrise des rendements permettent d’obtenir des raisins sains et mûrs.

Un tri rigoureux des fruits est effectué lors des vendanges et la vinification, peu interventionniste, laisse mes vins exprimer leur terroir montagnard. Mon objectif est de mettre en valeur les cépages traditionnels tels que le Mollard, l’Espanenc et la Clairette. Ces cépages autochtones sont adaptés à la région et à son climat. Ils donnent des vins originaux représentatifs de leur terroir. C’est cette conviction qui guide mon travail !"

Yann de Agostini

Cépage : Mollard, cépage endémique des Hautes-Alpes : 100%. Sélection de vieilles vignes de 40 à 80 ans et d'une vignes de 8 ans.

Cultures & Terroirs : dominante de terroirs argilo-calcaires d'altitude (600 mètres) sur les coteaux d'Espinasses et de Théüs.

Vinification :  vendange manuelle, triée à la vigne, en caisses de 20 kg. Pressurage direct en grappes entières. Débourbage statique de 36 heures avec sulfitage modéré (3g/hL). 40 % : Fermentation alcoolique en pièce bourguignonne (228 L) de 4 vins pendant un mois puis fermentation malolactique et élevage pendant 6 mois. 60 % : Fermentation en cuve puis élevage pendant 6 mois, malolactique bloquée. Mise en bouteille le 24 avril 2019 après collage à la bentonite et filtration. 1 700 bouteilles et 9 magnums.

Alcool : 12.5 % Acidité volatile : 0,32 g/litre - Soufre total : 65 mg/litre.

Dégustation : La robe est entre le pétale de rose et l'oeil de perdrix. Le nez est de belle intensité, entre épices, écorce d'orange et petits fruits rouges confits. La bouche est tendu, traçante, avec une fine acidité qui fixe le cap, et une matière ronde, vineuse et épicée, sur fond de marmelade d'agrumes. La finale allie mâche gourmande et amertume (quinquina, bigarade), avec une bonne persistance sur les épices et l'orange confite, suivis de note crayeuses.

Accords mets & vin :  agréable et frais à l'apéritif, il préfère les mariages avec des poissons ou des viandes blanches épicées.