Cépage Romorantin - région Touraine - vin blanc sec fruité et nerveux - bouteille de 75cl - AOP Cour Cheverny - garde : au moins 10 ans - température de service 12-13° carafage 1h
Connaissez-vous la différence entre un Cheverny blanc et un Cour-Cheverny ? Non, ce n'est pas une différence de terroir comme à Fronsac/Canon Fronsac. Mais de cépages autorisés dans ces deux Appellations d'Origine Protégées. Le Cheverny assemble Sauvignon et Chardonnay (et parfois Menu Pineau ) alors que le Cour-Cheverny est uniquement à base du Romorantin.
Ce cépage, présent sur une cinquantaine d'hectares en France, aurait, dit-on, été ramené de Bourgogne par François 1er en 1519 pour lui fournir ce vin blanc au château de Chambord – où il n'a quasiment jamais vécu – et au château familial de Romorantin. Le Romorantin, à l'instar du Chardonnay, de l'Aligoté, du Gamay et du Melon de Bourgogne, est issu du croisement du Pinot noir et du Gouais blanc. Il est aujourd'hui introuvable en Bourgogne où le Chardonnay règne en maître. Pourtant, il ne fait pas de doute qu'Il n'a rien à envier aux plus grands cépages blancs de France.
Terroir : dominante argilo-calcaire avec des parcelles recouvertes d'une couche sableuse ou argilo siliceuse
Conduite de la vigne : en biodynamie depuis 1999. Ce retour à la viticulture comme celle pratiqué il y a 50 ans, avec le labour des sols, les pulvérisations de bouillie bordelaise et de soufre à faibles doses permet de conserver le potentiel naturel de des différents terroirs et la vie microbiologique de des sols.
Vinification/élevage : vendanges manuelles . Pressurage doux. Débourbage statique. Pas de levurage. Fermentation entre 18 et 20 'C. Soutirage en fin de fermentation. Élevage de 3 mois sur lies fines. Passage au froid et mise en bouteilles en avril qui suit la récolte.
Dégustation : la robe est or clair, brillante Le nez évoque un croisement entre un chenin et un riesling, mêlant le coing à des notes terpéniques / pétrolées, avec en sus des fruits blancs rôtis, des épices et de la fumée. La bouche est longiligne, tendue par une acidité affûtée comme un rasoir, tout en déployant une matière à la fois hyper dense et aérienne, hyper austère et hyper aromatique, sur le coing et les notes pierreuses / fumées / pétrolées, l'écorce de pomelo.... En se réchauffant et s'aérant, elle devient plus pure et cristalline, évoquant une lame d'acier. La finale est totalement raccord, avec un Triple A ++++ d'anthologie :une Acidité citrique hyper traçante à la limite du crissant, une Amertume cheninesque sur l'écorce d'agrume et le quinquina, et une Astringence évoquant la pulpe de citron frais. D'aucuns adoreront ce vin, d'autres partiront en courant !
12.5 % Alc.Vol.
La famille GENDRIER est installée depuis 1846 sur le Domaine. En 1950, quatre hectares de vignes y sont cultivées, en grande majorité des blancs de cépage Romorantin. Leur grand-père Raoul GENDRIER est déjà reconnu pour la qualité de ses vins. Le père de Michel, Marcel a développé le vignoble et depuis 30 ans, leurs vins figurent régulièrement au palmarès des concours et sont régulièrement cités dans la presse.