Jeff Carrel ne pouvant pas faire comme tout le monde s'est orienté vers une méthode contemporaine/nouvelle pour créer des vins mousseux. Pas de prise de mousse, pas de cuve close/méthode charmat. C’est un vrai mousseux avec autant de bulle et de finesse que dans un crémant/un champagne mais pas d’élevage sur lies en bouteille.

Il a produit un vin blanc ou rosé comme d’habitude. L’élevage sur lies se fait en cuve et lorsque l’élevage est terminé, le vin est mis en bouteille. À ce moment-là, du gaz carbonique est introduit en passant par une membrane très très fine, qui donne la taille des bulles jusqu’à avoir la même pression dans la bouteille qu’une bouteille de crémant/champagne.

La différence avec cette méthode c’est que cela donne une bulle très fine comme si l'on avait un élevage long sur lattes (ou en plus trivial, comme l'on passait d'une eau gazeuse bas de gamme à celle que l'on sert dans un restaurant étoilé). 

Dégustation : la robe se situe entre le rose saumon et la rose-thé, avec de nombreuses bulles éparses. Le nez est également discret, sur les petits fruits rouges confits, l'orange sanguine et les épices. La bouche est tonique, élancée, avec une tension traçante enforcée par la vinosité, et une matière toute en rondeur, au fruit gourmand, parsemée de milliers de micro-bulles caressantes / crépitantes (oui, les deux à la fois). La tension se poursuit en finale, soulignée par une amertume évoquant le kumquat, mais n'oubliant pas les fruits rouges – fraise, framboise – avec une persistance sur l'écorce d'orange et les épices

11.5 % Alc. Vol.